[CHRONIQUE] L'épreuve, la terre brûlée : Un second tome à vous faire frissonner !

dimanche 29 juin 2014

Couverture L'épreuve, tome 2 : La terre brûlée L'épreuve : La terre brûlée

Editions : PKJ
Genre : Jeunesse Science-Fiction
Nombre de pages : 414 pages
Prix : 18 €

Résumé, Quatrième de couverture, Synopsis :
Attentions, spoilers du premier tome.
     Et si la vie était pire hors du labyrinthe ? Thomas en était sûr, la sortie du Labyrinthe marquerait la fin de l’Épreuve. Mais à l'extérieur il découvre un monde ravagé. La terre est dépeuplée, brûlée par un climat ardent. Plus de gouvernement, plus d'ordre.... et des hordes de gens infectés en proie à une folie meurtrière errent dans les villes en ruines. Au lieu de la liberté espérée, Thomas se trouve confronté à un nouveau défi démoniaque. Au coeur de cette Terre Brûlée, parviendra-t-il enfin à trouver la paix... et un peu d'amour ?

 Mon avis :

     Alors que j'avais adoré le premier tome de L'épreuve, il ne m'est pas venu en tête de lire ce second tome de suite. Comme pour le premier je voulais trouver la bonne occasion, allez savoir pourquoi. Et un jour ce fut le cas. Évidemment, dès que je l'ai eu en possession pour le lire je me suis jetée dessus. Et quelle suite !
Le premier tome avait été un véritable page turner et c'était l'une des raisons qui a fait que le premier avait été proche du coup de coeur. J'avais également adoré la narration et tout l'univers construit par l'auteur. Et si ce second tome relève moins du suspens et de l'action, il n'en est pas moins bon.
Bien au contraire, ce second tome renforce cette oppression. Alors que voilà nos personnages participe à une nouvelle épreuve, ils se retrouvent ici face à un climat épouvantable, terrifiant et mortel. C'est cet environnement qui rend l'univers encore plus puissant qu'il ne l'était déjà. Je pensais que le labyrinthe allait me manquait mais je dois dire que cette Terre Brûlée m'a particulièrement séduite ! 
Ce tome qui recherche donc moins le suspens et les cliffangers de fin de chapitre mise tout sur l'horreur et le dégoût. Ce tome est terrifiant. A plusieurs reprises j'ai presque ressenti de la peur. Vraiment. Ce second volume est incroyablement plus sombre, plus efficace au niveau oppression que le premier. C'est un effet de dingue ! Je ne pensais sincèrement pas autant aimer. Je peux donc vous dire que cette saga place pour moi la barre très haut, et qu'elle se démarque incroyablement de ce que l'on peut trouver dans le Young Adult ces temps-ci.
Concernant les personnages, difficile de ne pas être le flou. Ici impossible de savoir à qui faire confiance. Même en étant persuadé d'aimer tel ou tel protagoniste, mon avis fut constamment remis en cause par toute une série d'événements. Je ne savais absolument plus où donner de la tête et difficile de ne pas devenir fou. D'ailleurs des tas de nouveaux personnages apparaissent tout au long de l'histoire, et bien qu'étant méfiante j'ai trouvé ça génial. Les nouvelles personnalités sont toutes plus intéressantes les unes que les autres. Je me suis retrouvée totalement perdue à savoir si je pouvais faire confiance à certaines personnes. C'était vraiment intensif et surprenant ! Mais absolument jamais décevant. Rien n'est prévisible.

Je dois quand même dire que le côté "phrase de fin de chapitre qui bascule tout" est légèrement moins présent. Mais peu importe, le côté oppressif du roman remonte tout, et à la fin on a qu'une envie : lire le troisième tome. 
4.5/5

   Et ça tombe bien, il est paru ce mois-ci chez Pocket Jeunesse ! Alors n'hésitez plus.

[CHRONIQUE] Treize raisons de Jay Asher : Qui sait si vous n'avez pas été un jour un battement d'ailes ?

samedi 28 juin 2014

Treize raisons

Editions : Albin Michel
Nombre de pages : 316 (Poche)
Prix : Poche

Quatrième de couverture : 

Clay Jensen reçoit sept cassettes enregistrées par Hannah Baker avant qu'elle ne se suicide. Elle y parle de treize personnes qui ont, de près ou de loin, influé sur son geste. Et Clay en fait partie. D'abord effrayé, Clay écoute la jeune fille en se promenant au son de sa voix dans la ville endormie. Puis il découvre une Hannah inattendue qui lui dit à l'oreille que la vie est dans les détails. Une phrase, un sourire, une méchanceté ou un baiser et tout peut basculer...   

     Treize raisons a été une lecture coup de tête, mais à la fois coup de coeur. Alors que je cherchais quel livre serait ma prochaine lecture, je suis tombée sur ce roman, cette aventure qui m'a transportée d'une manière magistrale.
Pour tout vous dire, j'avais une lecture à peine commencée en parallèle. Et étant tombée sur Treize Raisons, je me suis dit : "Pourquoi ne pas lire les premières pages ?" et à partir de ce moment là, il me fut impossible de lâcher ma lecture. Même pas la peine de tenter de lire l'autre à côté. Non seulement deux contemporains en même temps est une mauvaise idée, car c'est la meilleure solution pour vous mélanger les histoires, de plus, impossible de me sortir la trame de Treize raisons de la tête. Alors comment vous dire.. ce livre vous fera passer un moment presque magique. Pourquoi, aucun magie ou pouvoir dans ce roman. 
Il s'agit simplement de l'histoire d'un adolescent, qui après le suicide d'une fille de son lycée, reçoit sept cassettes audio. Pour quelle raison ? Chacune des faces de la cassette est l'une des treize causes qui ont poussé la jeune fille au suicide. Vous recevez les cassettes, vous êtes l'une des raisons. Terrifiant. Mais terriblement addictif. L'histoire ne dure qu'une nuit fondamentalement. Mais ce sont des années de mal être et de souffrance qui sont retransmises dans ces petites boîtes. Ce sont ces humiliations, ces menaces, ces terreurs qui vous prennent aux tripes et qui font qu'il est impossible de lâcher le roman. 
"Allez, si je continuais jusqu'à la prochaine face, jusqu'au prochain coupable ?" Pire encore : savoir quand arrive le tour de notre cher jeune homme, qu'a-t-il fait ? Imaginez l'horreur ?
C'est une véritable traversée du temps que nous donne Jay Asher, et tout comme Clay Jensen, le fameux garçon, vous allez passer un moment addictif, qu'il sera impossible d'oublier tant que vous n'aurez pas fini d'écouter toutes les cassettes. Je pense que c'est le genre de roman qu'il FAUT écouter en livre audio, qui serait tout simplement PARFAIT. Et a écouter en une nuit nous aussi. Sincèrement, ce livre est une tuerie. On se rend compte peu à peu de la méchanceté et l'horreur de certains adolescents, et il est terrible de voir comment un simple fait engendre une série de catastrophe. Vous connaissez ? cet effet papillon, un battement d'aile et à dix kilomètres une tornade. C'est pareil. C'est dangereux mais c'est absolument impressionnant.
Et je vous promets que pour ma part il me fut impossible de lâcher ce roman de ma tête tant qu'il ne fut pas fini.
Après, c'est le soulagement. C'est fini, nous ne sommes plus concerné. Au prochain. Ça donne envie d'acheter ce livre, le lire, et à l'envoyer au prochain. Tout simplement. Rien que cette idée me donne envie de le faire partager à tous. J'ai envie que tout le monde ressente ce que j'ai ressenti pendant cette lecture. Voilà. Alors je vous incite grandement à le lire, le découvrir et peut-être l'aimer autant que moi. C'est le genre d'histoire qui fait battre votre coeur et qui une fois fini, vous réveille comme un cauchemar : C'est fini. On peut passer à autre chose. Voilà.

Alors si vous aimez les contemporains, les histoires touchantes, addictives et passionnantes au possible, pensez à le lire. Mieux encore, partagez-la. 
Qui sait si vous n'avez pas été un jour un battement d'ailes ? 
4.5/5

[TRAILER] Delirium, une adaptation possible en série ? L'épisode pilote décidera de tout.

samedi 14 juin 2014


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Coucou à tous !
Je vous retrouve aujourd'hui car je viens d'apprendre la trilogie de Lauren Oliver serait peut-être finalement adaptée en série télé !
Selon les retours de l'épisode pilote diffusé aux USA, ils décideront de l'avenir de cette série.

Qu'en pensez-vous ? :D 

[SORTIE QUE J'ATTENDS] Troisième tome des Chroniques Lunaires.. : CRESS. Marissa Meyer - PKJ.

mercredi 11 juin 2014

http://www.fairyneverland.com/wp-content/uploads/2014/06/20ansPKJCress.jpg  Chroniques lunaires, tome 3 : Cress

Éditions : Pocket Jeunesse
Genre : Young Adult - Science-Fiction - Réécriture de contes 
Sortie française : 16 octobre 2014 !  

      (Trad.) La tour de Raiponce est un satellite. Elle ne peut pas relâcher ses cheveux... ni sa garde.

Cinder et le Capitaine Thorne sont des fugitifs en fuite, avec Scarlet et le Loup en prime. Ensemble, ils conspirent pour renverser la Reine Levana et son armée.

Leur meilleur espoir réside en Cress, qui a été enfermée dans un satellite depuis son enfance avec ses écrans pour seule compagnie. Tout ce temps à permis à Cress de devenir une excellente pirate informatique. Malheureusement, elle vient de recevoir l'ordre de Levana de traquer Cinder et son séduisant complice.

Lorsqu'une mission de sauvetage tourne mal, le groupe est séparé. Cress est finalement libre, mais cette liberté aura un prix élevé. Pendant ce temps, la Reine Levana ne laissera rien arrêter son mariage avec l'Empereur Kai. Cress, Scarlet et Cinder n'avaient peut-être pas l'intention de sauver le monde, mais elles sont probablement les seules à le pouvoir. 


Aaaaaah ! Cette nouvelle n'est-elle pas juste fabuleuse ? Personnellement je remercie toutes les perosnnes qui ont été présentes à l'anniversaire Pocket Jeunesse pour avoir partagé l'info ! De loin, je ne trouvais la couverture pas terrible, mais finalement, maintenant que je l'ai vu en plus grand, je la trouve sublime ! Bien qu'elle ne s'accorde absolument pas avec le premier tome, je trouve qu'elle correspond bien au second ! 
Hâââte ! 

     Précédents tomes de la saga  

Couverture Chroniques Lunaires, tome 1 : Cinder  Couverture Chroniques Lunaires, tome 2 : Scarlet

[CHRONIQUE] La symphonie des Abysses de Carina Rozenfeld

Couverture La symphonie des abysses, tome 1La Symphonie des Abysses

Genre : Science-Fiction Aventure Jeunesse
Editions : Robert Laffont -Collection R'
Nombre de pages : 457 pages
Prix : 18 €
Sorti en 2014 

Quatrième de couverture, synopsis :
      Un chant de liberté s'élève du fond des abysses, mais comment répondre à son appel quand un mur infranchissable vous en sépare ? L'Anneau, cet immense atoll avec en son centre le Cercle – une étendue d'eau de mer parfaitement circulaire – est cerné par le Mur, une haute barrière d'une trentaine de mètres, électrifiée, infranchissable. Sous son ombre, des hommes et des femmes vivent là, répartis dans des villes et villages si éloignés les uns des autres qu'ils ont oublié leurs existences respectives. Un point commun relie pourtant ces différentes communautés : le Règlement Intérieur et son code ultra restrictif. Trois personnages principaux : Abrielle, Sa et Ca. Trois destins différents qui vont finir par se croiser pour composer la mystérieuse Symphonie des Abysses.

Mon avis :  
      J'avais depuis très longtemps envie de découvrir les romans de Carina Rozenfeld et ceux notamment publiés chez la Collection R. Étant présente au Salon Du Livre de Paris, en mars 2014, j'étais sincèrement ravie de pouvoir la rencontrer et faire signer mon roman. Concernant mon choix j'avais longtemps hésité avec Phaenix sa première duologie mais grâce au coup de coeur d'Audrey, j'avais très envie de découvrir ce tome-ci.

      La Symphonie des Abysses est un roman qui se déroule sur un gigantesque atoll (une sorte d'île en forme de "donut" comme l'a précisé l'auteure au Salon) où une magistrale étendue d'eau vit au centre. Rien de mieux que cet endroit paradisiaque pour vivre à première vue. Cependant tout au fil du roman on pourra voir que ce monde où nos trois personnages vivent est tout sauf paradisiaque. Un véritable enfer prend forme là où les humains ne sont plus que réduits à des corps conscients sans de réels sentiments (exprimables du moins). J'ai beaucoup aimé chaque personnage. Carina Rozenfeld est parvenue à construire des personnalités étonnantes avec une profondeur psychologique ainsi qu'un questionnement sur eux-mêmes étonnants et extrêmement intéressants. J'ai adoré me familiariser avec eux, me rapprocher d'eux presque au point de devenir leur ami, connaître leur plus sombres désirs, secrets et peurs. Et ça, la plume de l'auteure le retranscrit à merveille.
Comme j'ai pu le constater avec grand plaisir, l'éciture de l'auteure est vraiment très bonne dans le sens où elle est très agréable, presque poétique. A travers quelques lignes elle parvient à nous transmettre une jolie palette de sentiments qui nous bousculent les uns les autres au fil de notre lecture.
Face à l'ignorance de nos personnages, sa plume rend la situation encore plus cruelle, encore plus terrible sur la situation. Heureusement, tout le monde n'est pas noir ou blanc, les personnages ont cette facette extrêmement humaine qui les rend hors du commun. Ce sont vraiment ces personnages là que je préfère, ceux qui nous ressemblent le plus, ce qui sont les plus appréciables après avoir compris qu'ils n'étaient pas si méchants, et qu'ils ont une histoire. Voilà, ils ne sont plus que des simples bonhommes de papier, ils deviennent ce que nous pourrions aimer devenir un jour (bien que ce ne soit quand même pas préférable pour certains !)

Mais si j'ai vraiment apprécié quelque chose dans ce roman, si je ne devais choisir qu'une seule chose, ce serait l'environnement, l'univers, le monde que met en place l'auteure. Tout est très onirique presque cauchemardesque mais j'adorerais pouvoir découvrir ce monde et le traverser pour explorer les différentes visions du monde, et peut-être, changer les interdits. 
Car ce roman, avant d'être un roman science-fiction, jeunesse, dystopique ou tout ce que vous voulez, est avant tout une fresque exceptionnelle sur la vie tout simplement. La vie comme on aimerait qu'elle soit, et qu'elle ne soit pas. La Vie avec tous les bonheurs et les différents droits que l'on a aujourd'hui. Qu'est-ce qui vous empêche de fredonner une mélodie, d'aimer la personne qui vous est la plus chère, et surtout, avoir un contact physique avec ces gens là ? Ce livre nous montre l'importance de ce que nous avons, et c'est quelque chose qui a tout de suite su captiver mon attention.
Et si il y a finalement quelque chose que je regrette, c'est l'attente du second tome. La fin du roman est vraiment très originale. Je ne m'attendais pas à une telle tournure et je suis ravie d'avoir découvert quelque chose dans le genre.

Ce livre, bien que je m'y attendais est une très belle surprise qui a tout de suite su me happer dans son univers incroyable tout autant paradisiaque qu'oppressant. Les personnages ont un charisme incroyable, une humanité époustouflante et je vous conseillerai extrêmement.
Je n'ai plus qu'une chose à faire désormais : attendre le second tome, c'est pas gagné ! 


4.5/5

[CHRONIQUE] King's Game de Nobuaki Kanazawa, un roman à en perdre haleine !

samedi 7 juin 2014

Couverture King's Game (roman), tome 1King's Game

Editions Lumen
Genre : Thriller Jeunesse
Nombre de pages : 374
Prix : 15 €
Sorti en 2014

Quatrième de couverture, synopsis :

     Nobuaki est réveillé en pleine nuit par un étrange message qui met au défi deux de ses camarades de lycée de s’embrasser. À en croire le mystérieux expéditeur du mail, la classe entière participe à un “King’s Game”, un jeu du Roi auquel elle ne peut se soustraire. Jour après jour, à minuit pile, un nouveau défi s’affiche sur le téléphone portable des lycéens, qui finissent par découvrir la cruelle vérité : ils ont 24 heures pour exécuter les ordres du Roi, et la sanction en cas de désobéissance est la mort.

Suicides ou meurtres ? Puissance occulte ou criminel de chair et de sang ? La mort s’abat inéluctablement sur ses jeunes victimes, où qu’elles se trouvent et quoi qu’elles tentent pour s’échapper. Le couperet se rapproche dangereusement de nos héros… Parviendront-ils à démasquer le Roi avant qu’il ne soit trop tard ?

Mon avis :
     Immédiatement, rien qu'en lisant ce résumé, j'étais certaine que j'allais apprécier ma lecture.
J'ai lu il y a quelques temps de cela deux séries de manga, du même mangaka qui s'appelle Yoshiki Tonogai, auteur notamment de Judge, et Doubt, deux mangas thrillers passionnants, que je vous recommande fortement. On peut également rapprocher le résumé à Battle Royal, manga très sanglant et dans le même style, que j'ai tout autant aimé (oui, je suis une fille qui adore les mangas glauques, sombres et flippants ♥). Alors ici en roman, j'étais quasi sûre d'aimer : je ne me suis pas trompée. Je remercie donc fortement les éditions Lumen qui m'ont gentiment envoyé ce roman et que je compte aujourd'hui partager avec vous.

     King's Game s'ouvre sur un défi, un challenge, un SMS qui va tout déclencher. Le roi, un être infâme et sérieusement malsain choisit une classe d'un lycée japonais, et leur lance des défis pervers et sanglants chaque soir à minuit. Chaque défi se doit d'être respecté sous 24h sous peine de gage (et le gage, c'est la mort, sympa ?).
Que feriez-vous dans ce cas ? On ne prendrait pas ces SMS au sérieux. Eux non plus n'ont pas pris ces SMS au sérieux, du moins au début. Car les désastres ont été colossaux. Une vraie catastrophe se passe dans cette classe, sans que quiconque prenne les faits au sérieux, et laisse le tout empirer. Les défis, pas très fous au début prennent une tournure très.. dérangeante, perverse, pas forcément très mâture mais suffisamment dérangeants pour que nous lecteurs soyons tout de suite happés et accrochés à ce thriller franchement intéressant. Une fois en mains, difficile de poser ce roman. On en veut toujours plus, assouvir toujours plus de défis et surtout, savoir jusqu'où ça va aller. Nous nous retrouvons ici avec une certaine horreur de la nature humaine qui comme au théâtre exerce sur nous une catharsis nous permettant d'oublier toutes nos pulsions malsaines (oui, je suis en pleines révisions de philo, comprenez moi !). Et c'est surtout ces défis que j'ai trouvé très prenants. Certains avaient l'air assez déçus, et bien je ne l'ai absolument pas été. C'était un peu le genre de challenges auxquels je m'attendais, et j'ai trouvé fort intéressant de voir comment la psychologie évoluait.
L'écriture de l'auteur se prêtait fortement au style romanesque, et j'ai beaucoup apprécié. Car c'est le genre de style que vous appréciez car vous le lisez vite. J'ai aimé ce rythme soutenu. Également un gros point positif, le tout est extrêmement imagé. Maintenant que j'y pense, j'avais presque l'impression de me retrouver face à un vrai manga, avec des images pleins la tête, et je trouve cela excellent !
Si vous êtes effrayés par le fait qu'il y ait 32 élèves tous japonais et que les noms vous font peurs, n'ayez crainte. Non seulement ils tombent comme des mouches un à un, donc au final il n'y a plus grand monde que l'on doit retenir, mais en plus, leurs prénoms reviennent très souvent et on se familiarise beaucoup avec eux, on se rapproche d'eux et on supporte ce qu'ils sont en train de vivre. Je ne cache pas que j'avais régulièrement la petite question en tête.. "Et si je recevais un SMS ce soir, je fais quoi ?" Vraiment très prenant ! 
Cependant, bien que le tout reste très réaliste, il reste de nombreux points sombres que je n'ai pas réussi à éclaircir. J'ai quand même eu l'impression d'une certaine ambiance presque paranormale, concernant notamment la manière dont les élèves mourraient un à un.
Pour les personnages, j'ai adoré notre cher Nobuaki, que j'ai trouvé très attachant. J'ai apprécié le fait qu'il garde son sang froid, qu'il cherche à comprendre plutôt qu'à agir, et je pense que j'aimerais agir un peu comme lui si ça arrivait.
Néanmoins, le roman reste très sombre, et j'ai beaucoup apprécié que les révélations commencent à arriver vers la seconde partie du roman. J'ai trouvé le tout très cohérent. Et concernant le coupable, je n'y étais pas vraiment en fait, je suis contente de ne pas l'avoir soupçonné dès le début. (Pour tout vous dire, j'avais complètement oublié que dans les thrillers, on pouvait soupçonner quelqu'un).
Mais la fin est juste parfaite. Tellement parfaite que j'ai eu beaucoup de mal avec elle. Je la trouve vraiment horrible. Je n'aurai pas forcément aimé que ça se passe ainsi. Mais c'est une fin qui me plaît dans le sens où elle donne une tournure au roman beaucoup plus horrible que tout ce qui a pu se passer avant, et on assiste à une folie totale où on ne sait plus où donner de la tête.

Pour vous faire bref, King's Game est un roman de qualité, que j'ai apprécié pour ce côté thriller très sympathiques, mais glauque à souhait et qui peut vous prendre aux tripes (aucun jeux de mots par ici) et je doute que vous réussirez à lâcher ce roman si facilement, car une fois lancé dans la couse, personne ne peut abandonner.

[CHRONIQUE] Love letters to the dead, un roman scintillant, dont il ne faut pas ignorer l'éclat !

vendredi 6 juin 2014

Couverture Love Letters to the DeadLove letters to the dead

 Editions : Michel Lafon
Genre : Contemporain Jeunesse
Sortie en 2014
Nombre de pages : 319

Quatrième de couverture, synopsis :

    Au commencement, c'était un simple devoir. Ecrire une lettre à un mort. Laurel a choisi Kurt Cobain, parce que sa grande soeur May l'adorait. Et qu'il est mort jeune, comme May. Très vite, le carnet de Laurel se remplit de lettres où elle dresse son propre portrait de lycéenne, celui de ses nouveaux amis, de son premier amour... Mais pour faire son deuil, Laurel devra se confronter au secret qui la tourmente, et faire face à ce qui s'est réellement passé, la nuit où May est décédée. Love letters to the dead est une lettre d'amour à la vie.

"Il suffit peut-être de raconter les histoires, même dramatiques, pour ne plus leur appartenir. Pour se les approprier. Et peut-être que grandir, c'est comprendre qu'on peut être autre chose qu'un personnage qui va là où l'histoire le pousse. C'est comprendre que cette histoire, on peut aussi en être l'auteur."

Mon avis :
          Love letters to the dead est un roman qui m'a attiré dès que je l'ai vu, comme une attraction immédiate. La première fois que j'ai pu le voir, ce fut sur une chaîne anglophone. Qu'est-ce qui m'a attiré ? Deux points. En premier, sa couverture à couper le souffle (que ô joie l'édition a gardé) et le fait que notre héroïne écrivait aux morts. Ces deux conditions ont suffit à le rajouter dans mon panier Amazon.. jusqu'au jour où j'ai appris qu'il sortait en français. Et je remercie mille fois les éditions Michel Lafon pour leur envoi, car grâce à eux, je peux vous confirmer que ce livre est une jolie perle à ne pas louper. 

Alors oui, ce livre fait actuellement fureur sur la blogo'. Est-ce légitime ? Je dirai qu'il le mérite totalement. Je n'ai vu que des avis très positifs, et le mien viendra se rajouter à la balance. Car ce livre, c'est une très jolie part de vie. 
Bien que je ne connaissais pas la plupart des morts à qui Laurel écrivait - jeune lycéenne qui a perdu sa sœur, et vit seule avec son père ou sa tante - j'ai quand même pu les découvrir grâce aux informations que l'auteure nous a apporté au fil de notre lecture. Et quelle ne fut pas ma surprise quand je me suis aperçue que certains noms revenaient plusieurs fois, j'ai trouvé ça génial qu'elle nous laisse en contact avec ces grands noms. Mais encore plus génial : l'idée de base, qui fut extrêmement bien exploitée à travers tout le roman. J'ai adoré la voir écrire ces lettres, et je vous assure que ça ne donne envie de faire qu'une seule chose : écrire des lettres à des personnalités décédées. Tout simplement, l'auteure parvient à nous transmettre la force et la passion qu'y met Laurel, et sa plume fort sympathique parvient à faire passer le message. Dès le début sa plume nous pose la situation. Dès les premières lettres on sait et on ressent qu'il y a un malaise, un couac que Laurel nous cache. Et ce sont ses lettres qui vont nous guider jusqu'au plus profond de ses pensées. De plus, les personnages sont tous plus attachants les uns que les autres. Aucun n'est vraiment méchant ou gentil dans le fond. Non, pas de manichéisme ici. Et pourquoi donc ? Car les personnages que nous offre l'auteure sont tout simplement humains.
Il est vrai qu'éviter la comparaison avec Le monde de Charlie est difficile. En effet, les deux histoires sont finalement assez similaires : un protagoniste, qui rentre au lycée, qui se fait des nouveaux amis, qui apprend de nouveaux sentiments, qui a subi un choc émotionnel, et qui écrit des lettres. La seule différence ici est que ce n'est pas un garçon, mais une fille qui écrit. Mais les similitudes sont compréhensibles, l'auteur du Monde de Charlie étant en quelque sorte le mentor d'Ava Dellaira. (Et elle, la productrice du film !) Attention, ce que je veux vous faire comprendre en disant ça n'est pas que ce livre n'est qu'une pâle copie. Au contraire, j'ai trouvé ce livre extrêmement intéressant, et j'ai même plus apprécié ce roman-ci, plein de fraîcheur, d'inquiétudes, de mal être, de passion et d'émotions. Même si ce roman n'est pas un coup de coeur, j'en ressors avec des images pleins la tête, comme si ces personnages que j'avais côtoyé pendant une semaine étaient devenus mes amis, mes proches et mes confidents.  
Concernant la fin, je l'ai tout simplement adoré. J'ai beaucoup apprécié la révélation finalement, bien que légèrement prévisible (mais pas avant les trois quarts du livre !) ainsi que la manière dont les choses évoluent. J'ai adoré la manière dont l'auteure distribue telle ou telle issue aux autres personnages, et personne n'est laissé sur le côté.

Vous l'avez bien compris, Love letters to the dead à pour moi été un roman passionnant qui se doit d'être lu (encore plus si vous n'avez jamais lu Le Monde de Charlie). Cette fresque lycéenne est représentée en toute beauté, et la très belle plume de l'auteure ne peut que vous faire fondre pour ce roman. 
Alors désormais, cessez d'hésiter !

4.5/5

"Les feuilles nocturnes des peupliers happant les lumières blanches. Et ces toutes petites étoiles, l'inimaginable ardeur de leurs rayons."

Pour info, le livre est prévu d'être adapté au cinéma. Bonne raison de plus pour ne pas passer à côté, n'est-ce pas ? 

[CHRONIQUE] Chroniques du monde émergé, tome 1 : Nihal de la Terre du Vent de Licia Troisi

dimanche 1 juin 2014

Couverture Chroniques du Monde Emergé, tome 1 : Nihal de la Terre du VentNihal de la Terre du Vent

Editions : PKJ
Genre : Jeunesse Fantasy
Nombre de pages : 495
Date de sortie : 2008

Quatrième de couverture, Résumé, Synopsis :

     Nihal est une jeune fille très étrange : oreilles pointues, cheveux bleus, yeux violets tout la distingue des autres habitants du Monde émergé. Fille d'un célèbre armurier, elle passe son temps à jouer à la guerre avec une bande de garçons. Mais la nuit, des voix plaintives et des images de mort hantent l'esprit de Nihal. Et lorsque le terrible Tyran envahit La Terre du Vent, elle comprend que ses cauchemars sont devenus réalité. L'heure du véritable combat a sonné. Nihal doit devenir une vraie guerrière et défendre la paix, à tout prix. Ses seuls alliés : Sennar, le jeune magicien, et une infaillible épée de cristal noir.

Mon avis :  
     Les Chroniques du monde émergé sont des romans que je vois fleurir un peu partout, que ce soit sur la blogo, ou en librairies et médiathèque. Dans le même état d'esprit que la Quête d'Ewilan, j'avais très envie de me plonger dans un jeunesse fantasy à la découverte d'un monde exotique bien loin du notre (ahh, lecture, que ferions-nous sans toi ?). Après une longue hésitation en main de lire ce roman, je me suis finalement décidée, et je n'ai absolument pas été déçue.

     Les Chroniques du monde émergé porte finalement assez bien son nom, car nous, lecteurs, sommes très facilement pris, immergé dans le récit grâce à la plume de l'auteure qui est vraiment très belle, très fluide et très prenante. Le fait qu'elle intègre le point de vue de Nihal dans sa plume m'a beaucoup plu, et nous fait découvrir l'univers ainsi que son héroïne avec de jolies phrases. C'est typiquement le style que je recherchais, une lecture détente.
De plus, l'univers que nous offre l'auteure est immensément vaste, et nous permet de découvrir un panel d'environnements plus plaisants les uns que les autres. C'est tout à fait le voyage qui caractérise ce roman, et je me suis moi aussi sentie transportée à travers ces différentes terres régnées sous la poigne du Tyran, dont Nihal cherche à se venger.
Et quelle vengeance veut-elle ! Une vraie jeune guerrière et pleine d'ambition, voilà le personnage très charismatique que l'on a là. Certains l'ont trouvé agaçante, moi pas. J'ai beaucoup aimé sa manière de réfléchir, d'agir que j'ai trouvé assez crédible. En revanche, j'ai eu beaucoup de mal à accepter le fait qu'elle croit, pense à certaines choses à son âge (pas qu'il ne fallait pas, mais que ça enlever un chouïa de crédibilité). Bref, je vais cesser d'expliquer ceci avant que ça devienne trop confus.
Néanmoins, l'intrigue reste énormément plaisante, et ce dont j'ai le plus apprécié est le lot de surprise que nous réserve l'auteure. A de nombreuses reprises je pensais que Nihal allait agir autrement, et non, elle a agit d'une tournure beaucoup plus plaisante et surprenante, ce qui m'a beaucoup plu.
Quant aux autres personnages, ils sont tous charismatiques et adorables. Chacun leur tour, on découvre leur personnalité sincère et profonde, et on apprend à les aimer en même temps que Nihal. Sennar, le jeune magicien avec qui elle apprend certaines capacités m'a de suite tapée dans l’œil. J'ai adoré ce garçon plein d'entrain et d'attention, et je suis impatiente de découvrir ce que l'auteure lui a réservé pour la suite de la saga ! 

Voilà donc une très belle découverte pour cette trilogie, que j'ai hâte de poursuivre ! Parfait pour ce détendre, la jolie plume de Licia Troisi permet une évasion assurée, et vous offre un lot d'action immense qui ne vous laissera jamais sur votre faim.
Je vous conseille sincèrement ce roman si vous appréciez la fantasy jeunesse (un peu dans le style de Bottero), ou tout simplement si vous avez besoin de vous évader à mille lieues d'ici.

4/5

Cette chronique a été écrite dans le cadre Croque Les Mots passe le BAC et je tiens à m'excuser pour la rapidité et la qualité de cette chronique.